lundi 26 octobre 2015

Torotoro

lumière du matin
Nous vivons à Torotoro, petite bourgade de 1977 habitants, située à près de 3000 mètres d’altitude et à 5 heures de route de Cochabanba, soit 140 Km.



Le trajet depuis Sucre s’est fait sans encombres. Il faut avouer que nous avions choisi la facilité. L’option aérienne plutôt que terrestre nous a fait gagner 10 heures sur le voyage. Ce n’est pas que nous sommes spécialement pressés, mais les trajets en car avec les enfants ce n’est pas forcément chouette… surtout lorsqu’ils durent 11 heures !
Le vol Sucre-Cochabanba a duré 30 minutes. 


L’avion de la BOA commençait à peine à prendre de l’altitude après le décollage, que le steward, bien campé sur ses talons, descendait l’allée centrale, en distribuant de petites lunch box. Albert vêtu d’un magnifique tee-shirt aux couleurs de la Bolivie a attiré son attention. C’est ainsi qu’à la descente, le steward lui a proposé d’aller voir le capitaine. Albert comprenant la capitale a répondu « no, gracias !». Etant donné que c’est un de me rêves de gamine, j’ai rectifié le tir. C’est ainsi qu’Albert et Anémone ont pu apprécier la cabine de pilotage du Boeing… 


Moi, toujours pas ! (c’est le steward qui a tiré la photo !). Je dois donc encore me contenter du film « Y-a-t-il un pilote dans l’avion ? » pour m’en faire une idée. 

Les bus de cochabamba
A la sortie de l’aéroport, nous avons filé directement à l’Avenida Républica où ont lieu les départs des « truffis » (mini-bus) pour le village de Torotoro. Le truffi démarre lorsqu’il est plein de ses 12 ou 16 passagers. L’attente peut donc aller de 5 minutes à 5 heures. Coup de bol, nous sommes arrivés juste à temps pour compléter un véhicule, à notre grand bonheur et à celui des autres passagers.  Quelques minutes pour acheter quelques trucs à grignoter et nous avons pris la route.
Surprise, ce n’est pas une piste en terre. Ce n’est pas non plus une route bitumée. C’est une route pavée ! Je n’avais encore jamais vu une route pavée aussi longue (140 Km). Vous imaginez le travail ? De plus une route de montagne !
Nous avons patienté 5 heures, calés au fond du truffi, profitant des paysages : vallées luxuriantes, à côté des montagnes arides, telles des oasis de papayers, bananiers et pêchers.
Le truffi a atteint son terminus dans le centre du village à 17H30. Anémone et Bertrand ont trouvé facilement Clémencia, la gardienne du dortoir géré par l’association des femmes du village. 

C'est la maison en face..
Nous avons ainsi pris nos quartiers dans un grand espace carrelé comprenant 4 lits superposés, deux toilettes, zéro miroir, deux douches électriques.


Celles-ci sont parfois surnommés par des voyageurs « douche Claude François ». Il est certain que l’association de fils électriques dénudés à proximité étroite de l’écoulement de l’eau, nous laisse…hésitants. 

Mouais, mouais, mouais...
Toutefois, pour le plaisir d’une douche chaude, nous fermons les yeux et pensons à autre chose.
Bref, nous avons posé nos valises dans ce qui ressemble à un vestiaire de gymnase. D’ailleurs, la salle de sport et le terrain de foot jouxtent notre logement au plus grand bonheur d’Albert. Il n’a que 20 mètres à faire pour aller taper la balle avec les mômes du village. Son nouveau ballon au couleur de la coupe America attire joueurs et spectateurs.


De la toiture de la salle de sport surgit un dinosaure. 


Il en sera de même sur tous les lieux ou objets publics : place, réverbères, poubelles, bancs. Histoire de rappeler, si nécessaire, ce qui fait l’originalité de la région de Torotoro : capitale paléontologique et spéléologique de la Bolivie.


C’est grâce à Audrey (une anthropologue française dont j’ai trouvé le contact sur internet) que nous avons eu des infos sur les possibilités d’accueil à Torotoro. Audrey nous a également orienté vers son amie, Bénédicta, qui tient le Cafe del Pueblo


Elles sont amies depuis plus de dix ans, à l’époque où Audrey était étudiante et faisait ses recherches en Bolivie. Etant donné que nous n’avons pas de cuisine à disposition, Bénédicta a accepté de s’occuper de notre alimentation. Nous prenons donc le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner chez elle. Elle prépare un plat unique que nous partageons en famille avec ses deux enfants, Tumer (5ans ½), Maya (7 ans) et sa nièce, Yessenia (11 ans).


C’est super bon et en plus, elle nous fait découvrir des saveurs d’ici. Ce matin, nous avons dégusté l’api morano. C’est un jus de maïs rouge que l’on boit tiède, aromatisé avec de la cannelle et des clous de girofle. Cela me fait penser à un jus de mur délayé à l’eau.


Les enfants sont fans de jus de Tumbo. C’est un fruit qui pousse comme le kiwi.
Hier, Bénédicta nous a préparé une spécialité de Cochabanba : le pique macho. C’est un plat composé de frites, d’oignons, tomates, poivrons crus, de bouts de steak et de lamelles frites de saucisses rouges (genre de Strasbourg).  Nous avons également beaucoup aimé la sopa de mani : une soupe de légumes à l’huile de maïs.
Ce midi, c’était Majadito, un plat de Santa Cruz : un riz gras avec des morceaux de bœufs frits, des bananes plantains et surplombant le tout un œuf poché ou sur le plat ; le tout agrémenté d’un mix de lamelles de choux, carottes, oignons crus.
Miam miam Majadito
Bref, nous mangeons très bien ; surtout moi qui finit généralement les assiettes des enfants.
Je n’ose cependant pas penser que mon engouement pour la gastronomie bolivienne est la raison qui m’a contrainte à jeter à la poubelle mon jean fissuré un peu partout…



Torotoro est un petit village très accueillant. Dans la rue, on se salue que l’on soit jeune en jean taille basse ou vieux en tenue traditionnelle. La gent féminine (jeunes et vieilles) est le plus souvent lookée à l’identique : jupe plissée bolivienne, chemisier bolivien, deux nattes de cheveux noirs, parfois rattachées à leurs extrémités par de petits pompons, et parfois un chapeau en plastique blanc imitation grand canotier.


Torotoro est le centre d’une communauté qui compte 11 villages perdus dans les montagnes, aucun transport en commun n’y va. J’ai toutefois trouvé un service de taxi-moto qu’empruntent les locaux : « motos rapidos et furiosos ». 


Les femmes s’installent en amazone derrière le pilote. Parfois, ils sont trois ou quatre avec le bébé dans le dos.
A ce propos, les bébés sont portés dans le dos ou sur le ventre mais en oblique, perpendiculaires au corps de leur mère. Les bébés n’écartent pas les jambes. Ils sont maintenus et enveloppés dans un tissage coloré. Le bébé ne voit donc généralement pas le paysage. Il est installé comme dans un hamac. J’espère que mon explication est claire…


Torotoro est donc le centre névralgique de cette zone rurale. Les gens y vivent ou y passent. Ceux qui y passent sont les touristes. Ils sont de plus en plus nombreux (16.000 l’an dernier), mais la ville n’est pas encore à la pointe de l’accueil. Hormis les 7 auberges ouvertes en haute saison, il n’y a ni wifi, ni beaucoup de distractions au sein du village. Une discothèque cependant ouverte du jeudi au dimanche dont on ne nous a pas dit le plus grand bien. 

Discoteka
Compte tenu des 5 heures de route, les voyageurs se doivent de rester dormir au minimum 1 ou 2 nuit sur place. Les intérêts de Torotoro, hormis la beauté du village et la gentillesse de ses habitants, sont les dinosaures qui y ont vécu il y a 80 millions d’années. Ils y ont laissé leurs empreintes un peu partout. 


Ensuite, vous connaissez l’histoire : une grosse météorite est tombée sur la terre ; ça a tout bouleversé ; sans compter les plaques terrestres, les volcans, les dinosaures (herbivores et carnivores) qui se sont entretués… bref, tout a été enseveli par la mer, la lave, la glace, etc. Des montagnes se sont formées, des ravins se sont creusés… Et nous voilà, à Torotoro pour observer les témoignages et conséquences de ces bouleversements climatiques sur l’environnement.
Nous sommes à 3000 mètres et il y avait la mer ! Ou plutôt, la mer a disparu car les fonds marins se sont élevés à 3000 mètres d’altitude par la force des plaques tectoniques.

Mes explications ne sont pas très pointues, mais quoiqu’il en soit, on ne s’ennuie pas à Torotoro. Voyez par vous même.
Lundi soir, nous nous sommes installés.
Mardi, nous avons repris notre rythme : école en matinée et promenade l’après-midi. Elle a toutefois était compromise par un petit orage.

Petit mais costaud
Je suis donc restée à lire pendant que Bertrand a animé 27 enfants sur le terrain de foot. Lorsque je me suis levée, je me suis sentie mal : crise cardiaque, infarctus, hémorragie cérébrale, j’ai tout imaginé tant j’étais bizarre et je me sentais partir. Le lendemain, mercredi, ayant toujours des vertiges et des pressions à la tête, j’ai consulté le centre de santé. 


Tous mes signes vitaux étaient bons. Le docteur m’a diagnostiqué le mal d’altitude et m’a prescrit du paracétamol. J’étais un peu déçue, mais bon… Nous avions prévu une balade au canyon Del Vergel. Toutes les visites des sites doivent se faire avec un guide. Au début, on râlait. Maintenant, on en comprend les raisons. D’une part, il faut connaître les chemins d’accès ; d’autre part, il faut qu’une personne habilitée veille à ce que l’on ne détruise pas les vestiges passés, car rien n’est sécurisé. Enfin, les guides parlent avec amour et passion de leur région. Pour tout cela : respect !
intéressant ce panneau pour les enfants brutyants

Bertrand s’est donc occupé de réserver un guide pour l’après-midi. Un couple de Canariens (des îles canaries) s’est greffé à nous, car le tarif du guide vaut pour un groupe de 6 personnes. 
Karen & Javi
Karen, Javi, nous quatre et Alex (le guide) sommes donc partis pour une marche de 5 kilomètres. 

Le pont de l'amour
Tout au long, nous avons pu apprécier les empreintes de quelques dinosaures, entre autres de Titasaurios, Hadrosaurios, Carnotauros, Anquilosaurios. 

ça c'est l'empreinte d'un méchant carnivore qui aurait pu écraser Albert
Nous avons descendu 1500 marches au moins pour atteindre le fond du canyon dans lequel des chaos de pierres, des cascades, des rivières s’entremêlent. 


Vertige?

Notre joie a été de nous baigner dans une des cavités formées par la force de l’eau, de nous doucher sous les plantes tropicales. 



Notre calvaire a été de remonter les 1500 marches… J’ai tellement pris sur moi pour garder la tête froide durant cette marche que mes vertiges ont cessé. Comme quoi, la force de l’esprit est impressionnante !

Nous sommes descendus en bas...et remontés en haut
Ravivée par cette marche, les muscles endoloris mais encore chauds, la cage thoraxique dégagée, nous avons décidé de continuer de faire équipe avec Karen et Javi pour découvrir dès le lendemain de nouveaux sites.
Jeudi, nous nous sommes réveillés à 6 heures et avons pris notre petit-déjeuner dans une échoppe du marché. Nous avons acheté quelques courses pour le midi et avons pris la route avec nos amis canariens et notre guide Timoteo. Direction : la Ciudad de Itas à 21 kilomètres de Torotoro et à 3800 mètres d’altitude.


La Ciudad de Itas regorge de formations de pierres gigantesques en forme de tunnels sculptés par les eaux et les vents. 


Il y a quelques années, les voleurs de bestiaux y cachaient leur butin.


Des milliers d’années plus tôt ces lieux étaient occupés par nos ancêtres comme l’attestent les peintures rupestres de couleur rouge (sang de sacrifice mélangé à de la graisse) sur les roches. 


Nous nous sommes bien amusés à déambuler parmi ces roches. Nous avons vu deux vizcachas (dixit pikachus). Le plus dur comme toujours a été de remonter.
Après notre pique-nique, direction la Caverna de Umajalanta.


La caverne la plus profonde de Bolivie (7 kilomètres). Cette visite restera un moment très fort. Il ne s‘est pas s’agi de se promener tranquilou dans une grotte. Nous nous sommes livrés à un réel exercice de spéléologie dans le noir total.


Nous sommes descendus à 150 mètres sous terre et avons crapahuté, rampé, glissé, escaladé sur 1,5 kilomètre.


Nous avons pu apprécier toutes les formations calcaires comme les stalactites, stalagmites, colonnes, mais aussi lagunes sous-marines dans lesquels vivent de petits poissons blancs ( trichomycterius chaberti).


C’est une grande chance, mais aussi il faut l’admettre, une grande prise de risque, que de permettre au public d’approcher ses richesses naturelles de cette façon. 


Une stalactite met 30 ans à s’allonger d’1 cm. C’est dire combien chaque goutte lui est précieuse. 


Bien sûr nous avons pris garde de ne pas mettre le doigt sur la goutte, mais en nous retenant à toutes ces formes calcaires pour ne pas glisser, en nous laissant les photographier, j’imagine que notre passage n’est pas anodin.


A 150 mètres sous terre, nous avons tous éteint nos lumières et fait silence. L’obscurité totale et le son des gouttes chargées de calcaire m’ont procuré une belle d’émotion.


Munis de casque (heureusement), notre promenade sous terre a été sportive. 


Nous sommes descendus en rappel ; nous avons fait du toboggan sur les roches ; nous nous sommes faufilés entre les cailloux. Mon pantalon n’y a pas survécu. C’est pour cette raison et pour cette raison seulement que j’ai dû le jeter à la poubelle !


Nous avons tous fait preuve de solidarité et d’entraide. Notre petit groupe s’est donc félicité à la sortie autour d’une bière fraiche. Il a fallu également dire au revoir à nos deux nouveaux amis, Karen et Javi, nous promettant d’aller leur rendre visite sur leur île à La Palma.


Le lendemain, vendredi, Timoteo notre guide a accepté de nous accompagner pour une balade à pied au cementario de tortugas (cimetière de tortues), à trois kilomètres du village. Nous y sommes allés avec les enfants de Bénedicta et sa nièce : 5 enfants en tout. 


Nous avions tout d’une sortie scolaire. Un orage a éclaté à notre arrivée. Nous avons pu nous abriter dans un local où Timoteo nous a passé une vidéo de promotion sur Torotoro. Puis visite du cimetière sur une terre rouge et collante… 
Torotoro doit d’ailleurs son nom à cette terre un peu boueuse, gluante. On a vu des fossiles de tortues (bien évidemment) et de crocodiles. Les enfants ont préféré courir sur les talus. Sur la route du retour, nous avons vu la rivière grossir des eaux pluviales descendant des montagnes. Nous avons couru afin de passer à sec le bas-fond. Nous sommes arrivés juste à temps. 

l'eau arrive

elle remplit le lit

Et voilà le bas-fond inondé
Seul Tumer a mouillé une de ses chaussures. Je suis restée avec lui. Il marchait tranquillement, en me faisant la conversation. Je comprenais trois mots sur dix, mais c’était très plaisant. Il n’empêche que nous sommes arrivés 45 minutes après le groupe et tout le monde était inquiet.

Samedi matin, Albert a réussi ses premières multiplications. Après le déjeuner, nous avons décidé de grimper la montagne en face de la maison de Benedicta et ce jusqu’au sommet sur lequel trône une antenne. 

l'antenne est en haut de cette montagne
Nous voilà partis avec la même jeune troupe que la veille, mais sans guide. De toute manière, il n’y a pas de chemin. Il faut simplement grimper.


Une 1 heure ½ plus tard, nous avions bu nos deux litres d’eau et étions vraiment fatigués, d’autant que la pente n’était faite que de roches abruptes. J’ai opté pour un terminus obligatoire au second poteau téléphonique en-dessous de l’antenne. 

Torotoro vu de là-haut
Les enfants, bien qu’essoufflés, étaient frustrés mais ça devenait franchement dangereux, surtout avec un enfant de 5 ans ½. Le plus dangereux a cependant été de redescendre (pour une fois…). Yessenia, quant à elle, a prouvé qu’elle était bien une fille des montagnes. En claquettes, elle gambade avec dextérité et légèreté sur les pierres, sans aucun signe d’essoufflement. 
En fin d’après midi, le ciel s’est chargé de gros nuages noirs. Albert et moi étions chez Benedicta pour cuisiner un rougaille saucisse lorsque l’orage a éclaté. Il a grêlé. Le sol est devenu blanc de glace. Bertrand et Anémone étaient heureusement au dortoir. La grêle empêchant l’eau de pluie de s’écouler a conduit à une inondation admirablement maitrisée par nos deux compagnons de voyage. Quant à mon rougaille bof, bof. Ne trouvant pas de chorizo fumé, je me suis rabattue sur des saucisses rouge genre de Strasbourg. Ne trouvant pas de boites de tomates pelées, je me suis rabattue sur du concentré de tomate. Bref, à force de me rabattre, mon rougaille avait plus à voir avec l’Alsace que les Caraïbes ou la Réunion.
Depuis deux jours, je tente d’aider Benedicta à la cuisine ou à la vaisselle. Je dis aux clients que je suis en stage. Je me sens enfin utile !

Chut... on dort
Dimanche, réveil forcé pour tous à 9 heures par Bertrand alors que nous étions très bien dans nos rêves. Pourquoi la grasse matinée est-elle prohibée en voyage ? Oui, Pourquoi?
Nous avons eu des « crêpes françaises » au petit-déjeuner au plus grand plaisir d’Albert et d’Anémone.

Les crêpes vont le réveiller
Puis vers 11H00, le restaurant étant fermé le dimanche, Benedicta nous a accompagnés pour une promenade de 6 kilomètres vers la piste de l’aérodrome, laquelle est utilisée pour les urgences médicales ou à la demande par quelques touristes venant de Cochabamba. Nous avons été surpris de voir le mouton de Yessenia se joindre à nous. 

Amélie le mouton de Yessenia
Amélio, (c’est son nom) la suit comme un chien, sans laisse. J’ai demandé à Yessenia (10 ans) si elle le mangera quand il sera grand. Sans sourciller, elle m’a répondu « claro » et a fait le signe qu’elle l’égorgera. Les enfants en sont restés tous pensifs sur les rapports nature-culture. Sur le chemin, nous cherchions des coquilles d’escargots, lesquelles sont blancs, petits et rares. Maya s’en ait fait un collier. 


Nous avons dégusté de petites mangues, puis sur le chemin du retour avons échangé avec Benedicta sur l’opportunité d’ouvrir un restaurant bolivien en France. Les jus de fruits et les spécialités d’ici feraient sans nulle doute le bonheur des Français. Il faudra étudier la question. En attendant, je vais inscrire « le Cafe del Pueblo » sur Tripadvisor pour lui faire de la pub. J’ai pris des photos pour ce faire et je vous remercie d’y mettre de beaux commentaires si vous le souhaitez.

jardin près du rio

L’après-midi, j’écris ce texte qui sera publié sur notre blog dès que nous aurons une connexion wifi. Nous quittons Torotoro demain. Si nous restons plus longtemps, nous aurons encore plus de mal à y partir. La semaine est passée très vite mais elle a été très très riche sur le plan humain. 


Nous n’avons jamais autant profité de nos journées qu’ici. Nous sommes un peu hors du temps, sans contraintes, sans informations extérieures. Quitter Benedicta et les enfants va être difficile. 


C’est une femme merveilleusement généreuse et courageuse. Elle fait preuve d’opiniâtreté et d’imagination pour tenir son restaurant tout en élevant seule ses enfants. Un grand merci à Audrey, son amie, qui a accepté gentiment et de façon désintéressée (je ne l’ai jamais rencontrée), de me donner dans un long mail ses contacts et ses bons plans.



1 commentaire:

  1. J'ai lu avec grand plaisir vos belles aventures à Torotoro. Quelle joie de voir des photos de Bene, des enfants et d'Amélio que je croyais perdu pour toujours!! Je vous souhaite autant de belles rencontres pour la suite de votre balade en Amérique du Sud! Si jamais vous vous retrouvez au Nord du continent, venez nous rendre visite! Je suis Audrey, l'anthropologue qui parle français mais qui n'a jamais mis les pieds en France! J'habite à Québec avec ma famille, tous des fan de Torotoro!! Je suis très heureuse que ça vous ait plu... il ne me semble pas vous avoir conseillé de monter à l'antenne, mais on s'est fait prendre nous aussi! Quelle montée incroyable!!Je ne serais jamais allée là haut avec Tumer!! Bonne continuité dans votre voyage!!

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